Les grandes règles du contentieux des examens
A la différence du concours, l’examen ne comporte pas un nombre limité d’admis. Il faut satisfaire aux conditions préalablement définies dans les règles de l’examen :
Les candidats à un examen ne peuvent agir que contre la délibération qui concerne leur propre situation. Ainsi, ils ne pourront contester une délibération portant sur un autre candidat :
« Les conclusions de M. Z… sont dirigées contre l’ensemble de l’examen de fin de 3ème année, session 1988, de l’Institut des sciences financières et d’assurances de l’Université Claude X… de Lyon ; que si M. Z… est recevable à contester la délibération du jury dudit examen en tant qu’elle prononce son ajournement, comme il l’a d’ailleurs fait, il ne justifie en revanche d’aucun intérêt personnel, direct et certain à l’annulation de l’ensemble de l’examen attaqué.» (CE, 20 juin 1990, Souibgui, n° 112539).
L’avocat en droit des examens maîtrise ces règles de procédure et pourra vous accompagner dans ce litige avec l’Administration.
Quelques principes du contentieux des examens :
Les notes ou une épreuve d’un examen ne constituent que des mesures préparatoires et ne peuvent faire l’objet d’une contestation directe. Il est nécessaire de contester la délibération du jury.
A titre d’exemple, une note attribuée lors des épreuves anticipées du Baccalauréat de Français constitue une mesure préparatoire et ne peut faire l’objet d’un recours contentieux (CE, 13.07.1961, Lubrano -Lavadera, Recueil Lebon, p. 515)
Aucun principe n’impose à un jury de motiver la délibération qu’il a pu adopter ou de motiver les notes de commentaire (CAA Paris, 4 mai 2010, n° 08PA06071)
Les règles classiques du contentieux administratif s’appliquent. L’étudiant ou l’élève dispose donc d’un délai de deux mois à compter de la délibération du jury (article R. 421-1 du code de justice administrative).