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Éducation à la sexualité dans les établissements scolaires – Question parlementaire

Éducation à la sexualité dans les établissements scolaires, le Ministre de l’Éducation nationale interrogé :

Une récente question parlementaire portant sur l’Éducation à la sexualité dans les établissements scolaires a été posée par la Sénatrice Annick Jacquemet au Ministre de l’Education nationale. Cette question porte sur le quota d’heures affectées à l’éducation à la sexualité et les mesures pouvant être mises en oeuvre par le Ministère.

Retrouvez le texte de cette question ci-dessous :

« Mme Annick Jacquemet attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur l’effectivité de l’éducation à la sexualité dans les établissements scolaires.

Selon un rapport de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), rendu public en septembre 2022, moins de 15 % des élèves bénéficient de 3 séances d’éducation à la sexualité pendant l’année scolaire. Ces 3 séances, pourtant prévues par la loi pour chaque niveau, sont essentielles tant elles contribuent à préparer les élèves à leur vie d’adulte.

Qu’il s’agisse de la prévention des infections sexuellement transmissibles ou de la sensibilisation à la contraception pour éviter les grossesses précoces non souhaitées, l’éducation à la sexualité a un rôle important à jouer auprès des jeunes et des adolescents.

Certaines dispositions du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2023 actent plusieurs avancées réelles en faveur de la santé sexuelle de nos concitoyens, notamment les plus jeunes d’entre eux. Il faut se réjouir, par exemple, de l’accès à la contraception d’urgence gratuit et sans ordonnance pour toutes les femmes, quel que soit leur âge, tout comme du dépistage des infestions sexuellement transmissibles gratuit et sans ordonnance jusqu’à 26 ans.

Mais ces mesures curatives ne sont pas suffisantes. Afin d’être à la hauteur des enjeux, il est impératif de renforcer rapidement les actions de prévention, en particulier dans les établissements scolaires.

L’urgence, c’est également la prévention des violences sexuelles et l’apprentissage aux élèves des comportements responsables, dans le respect de soi et des autres. L’excellent rapport d’information sénatorial sur l’industrie pornographique dresse un constat alarmant : 2/3 des enfants de moins de 15 ans et 1/3 des enfants de moins de 12 ont déjà eu accès à des images pornographiques.

Il ne faut pas laisser le monopole de l’éducation à la sexualité à ces sites de plus en plus en violents, qui érigent en normes des rapports de domination malsains.

Au regard des enjeux évoqués, qui ne sont pas exhaustifs, elle souhaiterait savoir quelles mesures le Gouvernement entend adopter dans les meilleurs délais pour s’assurer de l’effectivité de l’éducation à la sexualité dans les établissements scolaires.

En attente de réponse du Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse. »

(Question écrite n° 04132 de Mme Annick Jacquemet (Doubs – UC) publiée dans le JO Sénat du 01/12/2022 – page 6007)

Retrouvez le texte complet de cette question sur le site du Sénat.

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